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Le glacier porte le nom d'un expert
(Perito) du nom de Moreno. Celui ci a beaucoup travaillé dans la
région pour définir les zones de partage (et d'écoulement)
des eaux, vers le pacifique ou vers l'atlantique.
Son rôle fut
prépondérant dans la définition de la frontière
entre le Chili et l'Argentine. Il n'a pas vu le glacier, ce nom fut
donné en son honneur. Le glacier fait en tout 30 km de long, avec sa
partie principale, sans ses affluents de 14 km.
Un glacier est une
rivière à l'état solide, une masse de glace et de neige en
mouvement continu, sa vitesse variant avec la pente et le volume.
Le bassin
d'alimentation, forme le glacier par accumulation de grandes quantités
de neige. L'accumulation des chutes de neige provoque par son poids l'expulsion
de l'air, ce qui forme le névé, d'un bleu transparent et dur.
Cette masse descend, jusqu' aux zones moins froides, où la formation de
glace n'est plus possible : c'est la zone d'ablation.
--> Carte satellite du Glacier Perito Moreno
Le glacier se jette dans le lac
argentino, à 185 m d'altitude. La flore y est abondante.
Des passerelles et un chemin très bien balisé
permettent d'admirer le glacier de près. Il est interdit de s'approcher
de plus près. Tous les ans des imprudents perdent leur vie en voulant
s'approcher de trop près. Des parties du glacier tombent, et des
morceaux de glace pesant plusieurs centaines de kilos ricochent sur les
rochers.
En février, l'été austral, les arbres sont
en fleurs à quelques mètres de la masse de glace.
Le front du glacier fait environ 4 km de large, la partie
que l'on voit fait 2km. Des morceaux se détachent
régulièrement et tombent dans le lac, engendrant de fortes
vagues.
Le glacier Moreno descend de la cordillère comme un
véritable fleuve de glace.
Le glacier est sur le bras Rico du lac.
Par moment, c'est le cas cette année, le bras est obstrué par la
glace, empêchant l'écoulement de ses eaux vers la mer. La
montée de l'eau dans cette partie ( le maximum de la crue a
été atteint en 1942, avec 19 mètres ) exerce alors une
pression croissante sur la paroi du glacier, formant finalement un tunnel
à travers l'obstacle, qui finalement s'effondre. C'est le
phénomène de rupture.
Voir les photos de la rupture du 16 mars 2004 en fin de la page, ainsi que la vidéo prise le 28 juillet 2007.
Le glacier avance d'1m70 par jour au
milieu et de 30 cm sur les côtés.
Ceci engendre des pressions
énormes sur la glace qui se soulève de plusieurs dizaines de
mètres et faisant entendre des craquements aussi fréquents
qu'inquiétants.
A son arrivée dans le lac, le
glacier fait 200 m d'épaisseur. Dont 120 m dans le lac. Au milieu de son
lit il mesure 700 m d'épaisseur et à son sommet, les
glaciologues estiment son épaisseur à 1000m.
le
bateau permet d'admirer l'autre face du glacier.
Les
parois font 80 mètres de hauteur. de temps en temps un morceau de
plusieurs tonnes se détache et tombe de toute sa hauteur dans le lac.
Plus la glace a été
compressée, et plus elle est bleue.
Sur l'autre rive, les bateaux peuvent aborder, et y faire
descendre les touristes pour un mini trek sur le glacier.
Un
minimum d'équipement est fourni. Les gants sont indispensables : la
glace est coupante. elle est aussi froide.
Un
verre, avec glaçons, permet de fêter l'évènement.
les failles et crevasses dont certaines sont sans fin rappellent
qu'on est sur un glacier immense.
joli trou pour un hobbit des neiges !
Ce ne sont pas des montagnes, c'est juste le glacier, ses pics
et ses crevasses.
au pied du glacier, juste au niveau du
lac, du coté du bras Rico, la pression de l'eau creuse un petit
tunnel.
C'était vers le 15 février 2004.
Un
mois plus tard, le tunnel s'est considérablement agrandi. L'eau du bras
Rico a poussé et érodé la glace, jusqu'à former un
grand tunnel dans la glace.
Le poids de la glace est tel que le pont
s'écroule, devant 17000 spectateurs venus pour l'occasion.
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